Accompagner le vécu traumatique
IMPORTANT : un suivi en thérapie par l'hypnose ne se substitue jamais à un suivi avec un.e psychiatre ou psychologue clinicien.ne.
Le trauma d’un point de vue clinique
On désigne souvent le trouble de stress post-traumatique (TSPT) dans le langage courant comme « trauma », désignant un état particulier faisant suite à une expérience vécue comme traumatisante.
Cet état altère le quotidien de la personne.
Les principaux symptômes sont :
- La reviviscence : souvenirs intrusifs et forts de l’évènement de façon répétée (flashback, cauchemars.)
- L'hypervigilance : état d’alerte, sursauts fréquents et de ce fait irritabilité.
- L'évitement : afin d’esquiver le + possible les situations pouvant réactiver la mémoire traumatique, la personne souffrant de TSPT peut mettre en place des stratégies pour ne plus s'y confronter.
- La dissociation : une sensation de déconnexion entre le corps et les émotions, d’être « en dehors de son corps », de ne plus rien ressentir. Cela s’accompagne souvent d’un sentiment de culpabilité, ainsi que parfois de peur, et de honte.
Il est important de noter que l’évènement en lui-même (vécu directement
comme une violence vécue, ou indirectement en tant que témoin) ne présuppose pas automatiquement
l’installation d’un TSPT.
Trauma et oppression sociale
Un accident de voiture suite à une avalanche et provoquant un TSPT peut difficilement être relié à une oppression + large.
Mais quid d’un trauma consécutif à un harcèlement raciste ? A un passage à tabac anti-LGBT ? A un viol conjugal ? A de l’inceste répété durant l’enfance ?
L’ensemble de ces exemples ont des racines racistes, LGBT-phobes, patriarcales. Il est impossible de prendre en charge un vécu traumatique, marquant la personne dans sa chair, sans aborder les tenants et aboutissants structurels dans lesquels s’inscrivent le traumatisme.
Un vécu subjectif complexe
En séance, le vécu du trauma pourra être abordé, sans jamais relativiser votre subjectivité.
L’avantage de l’hypnose est qu’il est possible de travailler le traumatisme sans l’évoquer en détail, sans le « revivre ». Il sera donc possible d’en parler consciemment si vous ressentez le besoin de mettre des mots sur les maux en explorant la manière dont l’évènement s’est inscrit en vous, mais le travail peut très bien se faire sans.
Comme évoqué au-dessus, il pourra être pertinent dans le cas de violences d’interroger les fondements + structurels de l’évènement. Adopter une approche systémique et Identifier les sources sociétales pouvant expliquer en partie des violences permet de déculpabiliser les personnes qui en ont été victimes.
Enfin, il sera nécessaire d’explorer les éventuels comportement d’évitement et comorbidité consécutives au TSPT, surtout si celui-ci est installé depuis longtemps (anxiété, substances, symptômes dépressifs, désadaptation sociale…) et également les émotions associées (culpabilité, honte, tristesse…)